Débriefing de 11 jours de route en Espagne fin mai-début juin (au lieu de 14...), en mode montagnes, déserts et pampa dépeuplée.
D'entrée de jeu, le moins qu'on puisse dire, c'est que tout ne s'est pas déroulé comme prévu Mais ça fait partie du voyage, on s'adapte, on improvise, on profite. C'était le premier "vrai" roadtrip (+ de 3 jours, et à l'étranger) de mon amie Amandine et de sa V-Strom 650 toute neuve, ce qui a entraîné quelques complications que j'aurais dû davantage anticiper.
Les points noirs
- La météo. Après des semaines de sécheresse, l'Espagne a commencé de se faire arroser quotidiennement dès notre arrivée. Dans l'ensemble, on a certes pris plusieurs douches, mais rien de durable, et ça n'a pas gâché les belles routes ; en revanche, après les premiers jours, on a été forcé d'adapter le tracé à chaque demi-journée. Ça a fini par être pénible, surtout vers les Pyrénées, où nous devions rouler quatre jours et où les orages tombaient toutes les fins de journée. Le temps a contribué à écourter le tracé ça et là. Cela dit, on a quand même évité le pire, à savoir la grêle et les inondations, parfois à 48h près comme à Teruel.
- Le sommeil. Si en bivouac on ne dort jamais fantastiquement, ce sont surtout les derniers hôtels, qu'on a dû prendre à cause de la pluie, qui étaient hyper bruyants (tuyauterie, gens qui marchent, etc.) Perso je m'accommode de la fatigue après quelques jours, mais pour Amandine c'était plus compliqué, et après une 2e nuit de 3h, au matin du 10e jour, elle a décidé de rentrer.
- La différence de rythme. Avec 30 000km dans les roues, Amandine roulait pourtant essentiellement comme une débutante, et je n'avais pas anticipé ça. Les yeux rivés au GPS, sans regarder les rétros, à prendre des grandes courbes de nationale à 60 quand je les prenais à 90 ou 100 avec deux doigts sur le guidon... Il y a rythme cool et rythme lent, surtout en circulation où elle a eu chaud une fois ou deux Négligence de ma part, j'aurais dû rouler avec elle pendant un jour ou deux avant le roadtrip. On a beau rester positif et se mettre d'accord pour se rejoindre plutôt que se suivre, au bout de quelques jours ça m'agace de l'attendre et ça la fatigue d'essayer de me rattraper.
Les points positifs
Au-delà de ça, on a vu des paysages dingues et roulé sur 95% de routes de qualité (5% de liaisons un peu chiantes sur des grands axes), et surtout désertes. Rouler dans la pampa espagnole c'est le top : routes clean, extrêmement peu fréquentées, et on n'a vu la Guardia que 3-4 fois, et dans des bleds en plus. Ajoutez à cela les paysages, les virolos à foison dans les zones montagneuses ou les lignes droites du futur dans les plaines en patchwork agricole. Les routes défoncées que j'avais repérées étaient à la hauteur de mes attentes et bien fun à enquiller poignée en coin
Par ailleurs, on a complètement révisé notre jugement des Espagnols, car en dehors des villes ils étaient tous accueillants et chaleureux (parfois trop lol), tout le monde nous disait bonjour, enfants compris.
Chiffres
Côté technique, j'ai compté 262€ d'essence et 162L pour quasi 4500km, ce qui me donne une conso de 3,65L au 100, sans économie particulière.
Côté sous, sachant qu'on a pris plus d'hébergements que prévu, les 11 jours me sont revenus à env. 560€.