Promenade Sud Africaine
Posté : 10 févr. 2019, 15:50
J'ai cherché mais je n'ai pas trouvé d'Africa Twin dans mes prix, suffisamment équipé et en assez bon état, je me suis donc rabattu sur une 1150GS de 2003, achetée 3200€, 93000 km.
Donc, si ce topic vous semble déplacé ici, je comprendrai parfaitement qu'il soit supprimé.
Ceci dit, le début de l'histoire....
Lundi 10/12.
Il est 6h du mat, nous venons d’atterrir à Johannesburg (Joburg pour les intimes), je file à la boutique Vodacom pour acheter ma carte SIM, le mec, il essaie de me fourguer un forfait d’ministre mais, je prends la posture du panneau stop, façon marbre impassible et j’lui soutire le minimum syndical.
Un brave type en Toyota nommé Uber nous dépose à notre location pour y laisser les sacs puis nous conduit à Pretoria pour y récupérer les 2 motos.
Je vois enfin ma nouvelle monture en vrai ainsi que celle que j’avais achetée il y a un an à mon fiston.
La Béhèm, R1150 GS, jolie couleur bleue et blanche, phare à double vitrage orangé, des boutons colorés au guidon…Un vrai arbre de noël.
La Buell, une XB12XT, une Ulysses noire, jantes noires avec ses grosses valises noires et son joli bruit grave, plus une routière haute sur pattes qu’un trail.
Je prends la noire et laisse la bleue à ma Dame, plus facile pour elle me semble-t-il.
C’est parti, premier contact avec la route Sudaf. Les automobilistes sont plutôt courtois et disciplinés mais bien entendu, au premier carrefour, je me retrouve du mauvais côté de la route. P’tain, font chier ces rosbifs, ils ont vraiment pollué toute la planète !
Mon support de téléphone est mal placé et les reflets du soleil sur l’écran gangrènent la lecture, je me plante de route mais après une heure de bataille, nous finissons par retrouver notre nid.
Nous sommes au beau milieu de Melville, un quartier assez cool de Joburg mais ce qui choque ici c’est les murs d’enceinte autour des maisons surmontés de 4 ou 5 rangées de fils électriques. Fait pas bon s’promener à pied dans ces rues la nuit.
Mardi 11/12
Aujourd’hui c’est tourisme, faut quand même qu’on se fasse un p’tit tour dans Joburg, alors on rappelle Uber, tu sais, le chic type... et on file se pavaner dans le centre.
C’est pas une ville ou tu passes des mois à visiter l’architecture, les musées, ou tu t’imprègne de la joie de vivre et de la culture locale. Alors, on se fait un tour à l’ancienne prison de Constitution Hill, là ou Nelson Mandela et Gandhi ont été incarcérés.
On se fait un p’tit lunch à 44 Stanley on bade un peu dans les boutiques trendy du quartier et on rentre à Melville histoire de faire quelques recherches sur le Oueb.
Mercredi 12/12
Le programme du jour : prépa des motos, surtout la Buell de Tanguy, changement du soulier avant, des arrètoirs avant et arrière, réparation du phare et une bricole sur l’ECM. Je décide d’attendre encore un peu avant de changer le pneu arrière de la GS, il fera encore quelques bornes de bitume.
Jeudi 13/12
Notre fils nous a rejoint hier soir, accompagné de Madlin, c’est le jour du départ.
Les valises sont pleines à ras bord et chargées sur les croupes de nos montures que nous enfourchons pour la première étape. 10h pile nous décollons.
Joburg/Tzaneen.
C’est pas vraiment excitant, que de l’autoroute, droite comme un prof de compta, limitation à 120 km/h, le seul moment marrant c’est quand un flic sort de son buisson et se jette en travers des voies, les bras écartés, pour stopper un contrevenant en 4X4 allemand….
Pour les péages, ils ont aussi un truc un peu particulier, ils te plantent une barrière de péage au beau milieu de l’autoroute, si t’es un peu malin, tu sors juste avant et tu rentres juste après et tu raques nada.
Le top c’est le service aux pompes à essence, t’es un VIP, des fois même t’as droit à la petite serviette éponge prévue juste pour protéger ton illustre monture de toute goutte irrévérencieuse. Mais, si tu fais pas gaffe, le mec il te remplis le bocal tellement à ras bord que t’as même pas tenté de fermer le bouchon que ça déborde déjà. Donc la fois suivante, tu plantes de ton regard de fauve droit dans les yeux du gus et tu lui dis d’un ton sans appel « you stop when I say Stop ! »… Là, direct il est au diapason…
Tzaneen. J’ai dégotté une ferme avec des chalets accueillants, c’est pas du five stars mais c’est parfait pour un court séjour. Le taulier est assez rustre il a les zygomatiques en carafe mais on n’est pas là pour lui conter fleurette.
La ferme est habitée par des Impalas et des vervets qui jouent comme des gosses autour de notre demeure, ça change des Yorkshires Cannois.
Tanguy et sa chérie sont partis faire quelques emplettes, ce soir sera notre premier braai !!!
C’est pas qu’on va enfiler des trucs moulants pour aller se trémousser au club, nan, nan …. C’est juste le terme Afrikaans pour désigner un barbecue de viandes grillées au feu de bois, je crois même que c’est la seule méthode de cuisson qu’ils connaissent ici. Faut dire qu’ils sont grave équipés, les Barbeuks sont de vraies machines de torture, ça te saisit, te cuit, te fume, te tient chaud…
Vendredi 14/12, Tzaneen/Phalaborwa
Réveil tranquille, la nuit fut plutôt calme, pas de moustiques. On se boit un thé Roïbos et on charge les montures. Les traces sur les selles témoignent de l’intérêt des singes pour les motos, heureusement, on n’avait pas laissé les clés.
Nous avions quitté l’A1 un peu avant Tzaneen, à Pietersbugrg, cette autoroute part de Cape Town et traverse toute l’Afrique jusqu’au Caire.
Nous longeons donc maintenant la R71, route nationale rectiligne qui traverse une brousse assez verte.
Les motos tournent comme des horloges, mis à part une gène au niveau des jambes, je me suis bien habitué à la GS. Agnès est comme un pacha, calée à l’arrière avec le sac de voyage comme dossier.
Nous arrivons à Phalaborwa, porte du parc Kruger et prenons possession de notre chambre.
A peine les valises posées, je me jette comme une bête dans la piscine non sans avoir confié aux jeunes la mission d’aller louer une voiture pour la visite du parc.
Donc, si ce topic vous semble déplacé ici, je comprendrai parfaitement qu'il soit supprimé.
Ceci dit, le début de l'histoire....
Lundi 10/12.
Il est 6h du mat, nous venons d’atterrir à Johannesburg (Joburg pour les intimes), je file à la boutique Vodacom pour acheter ma carte SIM, le mec, il essaie de me fourguer un forfait d’ministre mais, je prends la posture du panneau stop, façon marbre impassible et j’lui soutire le minimum syndical.
Un brave type en Toyota nommé Uber nous dépose à notre location pour y laisser les sacs puis nous conduit à Pretoria pour y récupérer les 2 motos.
Je vois enfin ma nouvelle monture en vrai ainsi que celle que j’avais achetée il y a un an à mon fiston.
La Béhèm, R1150 GS, jolie couleur bleue et blanche, phare à double vitrage orangé, des boutons colorés au guidon…Un vrai arbre de noël.
La Buell, une XB12XT, une Ulysses noire, jantes noires avec ses grosses valises noires et son joli bruit grave, plus une routière haute sur pattes qu’un trail.
Je prends la noire et laisse la bleue à ma Dame, plus facile pour elle me semble-t-il.
C’est parti, premier contact avec la route Sudaf. Les automobilistes sont plutôt courtois et disciplinés mais bien entendu, au premier carrefour, je me retrouve du mauvais côté de la route. P’tain, font chier ces rosbifs, ils ont vraiment pollué toute la planète !
Mon support de téléphone est mal placé et les reflets du soleil sur l’écran gangrènent la lecture, je me plante de route mais après une heure de bataille, nous finissons par retrouver notre nid.
Nous sommes au beau milieu de Melville, un quartier assez cool de Joburg mais ce qui choque ici c’est les murs d’enceinte autour des maisons surmontés de 4 ou 5 rangées de fils électriques. Fait pas bon s’promener à pied dans ces rues la nuit.
Mardi 11/12
Aujourd’hui c’est tourisme, faut quand même qu’on se fasse un p’tit tour dans Joburg, alors on rappelle Uber, tu sais, le chic type... et on file se pavaner dans le centre.
C’est pas une ville ou tu passes des mois à visiter l’architecture, les musées, ou tu t’imprègne de la joie de vivre et de la culture locale. Alors, on se fait un tour à l’ancienne prison de Constitution Hill, là ou Nelson Mandela et Gandhi ont été incarcérés.
On se fait un p’tit lunch à 44 Stanley on bade un peu dans les boutiques trendy du quartier et on rentre à Melville histoire de faire quelques recherches sur le Oueb.
Mercredi 12/12
Le programme du jour : prépa des motos, surtout la Buell de Tanguy, changement du soulier avant, des arrètoirs avant et arrière, réparation du phare et une bricole sur l’ECM. Je décide d’attendre encore un peu avant de changer le pneu arrière de la GS, il fera encore quelques bornes de bitume.
Jeudi 13/12
Notre fils nous a rejoint hier soir, accompagné de Madlin, c’est le jour du départ.
Les valises sont pleines à ras bord et chargées sur les croupes de nos montures que nous enfourchons pour la première étape. 10h pile nous décollons.
Joburg/Tzaneen.
C’est pas vraiment excitant, que de l’autoroute, droite comme un prof de compta, limitation à 120 km/h, le seul moment marrant c’est quand un flic sort de son buisson et se jette en travers des voies, les bras écartés, pour stopper un contrevenant en 4X4 allemand….
Pour les péages, ils ont aussi un truc un peu particulier, ils te plantent une barrière de péage au beau milieu de l’autoroute, si t’es un peu malin, tu sors juste avant et tu rentres juste après et tu raques nada.
Le top c’est le service aux pompes à essence, t’es un VIP, des fois même t’as droit à la petite serviette éponge prévue juste pour protéger ton illustre monture de toute goutte irrévérencieuse. Mais, si tu fais pas gaffe, le mec il te remplis le bocal tellement à ras bord que t’as même pas tenté de fermer le bouchon que ça déborde déjà. Donc la fois suivante, tu plantes de ton regard de fauve droit dans les yeux du gus et tu lui dis d’un ton sans appel « you stop when I say Stop ! »… Là, direct il est au diapason…
Tzaneen. J’ai dégotté une ferme avec des chalets accueillants, c’est pas du five stars mais c’est parfait pour un court séjour. Le taulier est assez rustre il a les zygomatiques en carafe mais on n’est pas là pour lui conter fleurette.
La ferme est habitée par des Impalas et des vervets qui jouent comme des gosses autour de notre demeure, ça change des Yorkshires Cannois.
Tanguy et sa chérie sont partis faire quelques emplettes, ce soir sera notre premier braai !!!
C’est pas qu’on va enfiler des trucs moulants pour aller se trémousser au club, nan, nan …. C’est juste le terme Afrikaans pour désigner un barbecue de viandes grillées au feu de bois, je crois même que c’est la seule méthode de cuisson qu’ils connaissent ici. Faut dire qu’ils sont grave équipés, les Barbeuks sont de vraies machines de torture, ça te saisit, te cuit, te fume, te tient chaud…
Vendredi 14/12, Tzaneen/Phalaborwa
Réveil tranquille, la nuit fut plutôt calme, pas de moustiques. On se boit un thé Roïbos et on charge les montures. Les traces sur les selles témoignent de l’intérêt des singes pour les motos, heureusement, on n’avait pas laissé les clés.
Nous avions quitté l’A1 un peu avant Tzaneen, à Pietersbugrg, cette autoroute part de Cape Town et traverse toute l’Afrique jusqu’au Caire.
Nous longeons donc maintenant la R71, route nationale rectiligne qui traverse une brousse assez verte.
Les motos tournent comme des horloges, mis à part une gène au niveau des jambes, je me suis bien habitué à la GS. Agnès est comme un pacha, calée à l’arrière avec le sac de voyage comme dossier.
Nous arrivons à Phalaborwa, porte du parc Kruger et prenons possession de notre chambre.
A peine les valises posées, je me jette comme une bête dans la piscine non sans avoir confié aux jeunes la mission d’aller louer une voiture pour la visite du parc.