Dremu a écrit :Flan a écrit :
Sans doute un CR et quelques photos bientôt!
On attend ça avec impatience!!
Alors voici mon petit CR de cette seconde édition du tracé Paris (nord) - Côte Picarde - Amiénois - Dunkerque
Pour rappel j'avais déjà participé à la reconnaissance en octobre dernier en petit comité, les CR étant sur le forum ici:
viewtopic.php?f=26&t=28114&p=559020 (partie A) et là pour la suite:
viewtopic.php?p=561241#p561241
Cette fois ATOC a utilisé les mêmes traces un peu améliorées pour inviter tout le monde à viendre. Sur le principe il y a deux tracés un "facile" et un autre censé être plus difficile.
On planifie le truc, avec Guillaume (Guiohm de Lille), Thierry Le Ravallec (TLR d'Orléans) et Jean Louis (JLD80 d'Amiens): Guiohm et moi dormirons le vendredi soir à Amiens, et on en partira le lendemain avec TLR rejoindre JLD à Montdidier, pour rejoindre le gros de la troupe à Cergy vers 9h30. Vous suivez?
Je prépare mamie 88
La veille j'ai failli faire une boulette
, je n'ai pas respecté l'adage que TiTi aime à répéter "
Jamais de mécanique avant un départ"... J'ai vu que ma durit de frein avant, au niveau de l'étrier ne passait pas au bon endroit, je devais la modifier depuis un bail, mais bon, la flemme a eu raison de tout ça...
J'ai décidé d'y remédier malgré tout, le bricolage avait jusque là sourit à mes maigres talents de mécanos, et comme j'ai rehaussé le guidon je voulais redonner du mou à cette durit, alors j'ai fais fi de toute prudence: Je dévisse le raccord banjo et je replace la durit, un peu de liquide de frein coule... Pas grave je vais en remettre et roule.
C'est là que frappe Murphy, dans le dos et avec un couteau rouillé...
Merte les vis du bocal sont grippées, prévisible! Je transpire à grosses gouttes!
J'arrive juste à foirer les empreintes,
merte merte merte! Je mets du dégrippant, chauffe au chalumeau, je tape sur l’empreinte pour décoller les vis du filetage, je sors le tournevis à frapper... Bref toute les manœuvres militaires y passent. Rien à foutre ces vis de
Je vais leur montrer qui c'est qui met des kilts de patron ici ..., je sors la Dremel, usine une empreinte plate et avec le tournevis à frapper j'arrive à mes fins!
J'ai plus de vis, mon stock a déjà été réduit par le même soucis sur l'Africa.
Pas grave j'en veux plus de ces vis à la con, je prends deux petits vis à tête hexagonale que je coupe et mets en place avec deux petites rondelles, ... zou! Ouf!!
Voilà Mamie 88 sauvée des eaux ! Elle est pas belle cette warmachine?
Alors le lendemain je pars vers Cambrai, sous un zéf de folie, mais avec un beau ciel bleu, faut dire que c'est canicule dans la région depuis un mois... et je rejoins Guiohm à Bapaume. On repart, premier arrêt ... au bout de 20 mètres! Il doit re-harnacher son pneu neuf, qu'il a prévu de changer au camping le soir avec l'aide de Jean Louis (JLD)
On arrive peu après au camping du "Paradis des pêcheurs" dont on avait conservé un bon souvenir en octobre, simple et peu cher, super accueil.
JLD nous rejoint et sort ses outils: Le vieux Mitas donne du fil à retordre, c'est surtout Jean Louis qui transpire, nous on a du mal à être aussi efficace.
Mais il finit par abdiquer (le pneu), on remet le nouveau et on se réconforte avec les cerises que Jean Louis nous a gentiment apportées
Il nous laisse en nous donnant rendez vous le lendemain à Montdidier comme prévu, et avec Guiohm, on va se restaurer à coup de bière de Jenlain (chui pas dépaysé!!! C'est un bon présage
) et de crudités-charcutailles que la patronne a pris soin de nous préparer au petits oignons!
Aux aurores (réveil à 5h
) le soleil est encore avec nous! On retrouve Thierry qui est arrivé dans le coin vers 23h30 mais n'a pas estimé opportun de nous déranger dans notre sommeil
, il a passé la nuit dans sa voiture!
On l'aide à décharger l'Africa 650 et on se prépare, direction Jean Louis qu'on retrouve comme prévu, petit bonus il a eu le temps d'acheter des viennoiseries, ben oui on est partis du camping avec juste un Nescafé soluble dans le bide.... un petit pain ça fait du bien. Il est attentionné ce JLD!
1 heure et des brouettes plus tard, sans autre soucis que la perte quelque part du bidon d'huile de JLD sur un bas coté et la fuite du camel back de Guiohm
... arrivée du team sur l'esplanade vers Cergy, un endroit impressionnant par son panorama 8-° , je ne connaissais pas.
Tout le monde est déjà là! Fox et sa compagne nous ont préparé à nouveau des viennoiseries et du bon café, du jus d'orange!
Au passage un énorme merci à ATOC pour l'organisation et le peaufinage de la trace
J'aurai bien aimé être entouré de plus de transalpagistes, mais la plupart des participants sont déjà sur les deux fofos, et je comprends bien que la plupart de chez nous sont déjà engagés dans la Stella en juillet... mais bon, venez à la prochaine c'est génial!
On discutaille un peu et à partir d'une troupe de 14 bécanes, les groupes se forment, 8 pour le tracé le plus "difficile", alors que nous l'avions fait en automne dernier, Guiohm et moi iront dans le plus facile avec 6 autre smotards, je décide de fermer le groupe, histoire de voir comment ça roule sur cette version.
Il y a avec nous Jik en T@ 650, puis un mec en @T CRF 1000 (un enduriste très sympa, taillé comme un géant
) qui va ouvrir devant le groupe, auxquels s'ajoutent Rouxor et Baba en Africa 750.
Assez vite le groupe se scinde en 2 après discussion: La CRF en tête, Rouxor et Jik décident de partir devant, car Baba est fatigué et n'arrive pas du tout à suivre le rythme. Avec Guiohm on décide de continuer avec lui pour voir s'il va s’adapter... Mais peu après devant la grosse différence de rythme, il préfère gagner le camp de base du soir par la route, à 8km d'Eu et de visiter le Tréport. C'est plus prudent.
Guiohm et moi continuons donc la suite du périple en binôme, on ne le saura qu'à la fin mais on roulera 95% du temps ensemble, et ça se passera super bien, lui devant, moi dans sa poussière!
Par contre je me rends compte qu'il y a bien moins de chemins que dans mon souvenir d'octobre, certes les routes sont magnifiques et les virolos jouissifs, mais ça commence à me turlupiner.
On retrouvera le groupe qui opère sur la trace
hard , ainsi que le trio de tête sur la trace
facile tous attablés devant quelques binouses, on les rejoint, obligé
...
On échange nos impressions, ça rigole bien et le moral est au beau fixe. Ils repartent ensemble, nous on termine nos bières, faut pas gâcher.
On les suivra de proche en proche sur le reste du tracé.
Au cours de quelques pauses je commence à piger: La trace "facile" est presque identique à l'autre, plus "offroad" mais en faisant des liaisons plus longues par la route, c'est pour ça que la plupart des chemins plus
chaud-patate sont zappés, pas grave on s'éclate.
On arrive presqu'en même temps que les 12 autres au camping de la Berquerie. L’accueil est sympa et nous investissons les 2 chalets récents et fonctionnels. Il y a même piscine et salle de danse, et surtout ... un bar qu'il faudra bien tester, on est aventuriers ou pas?
Il faut aussi panser quelques plaies: Réparation du circuit de charge de le 750 de Rouxor (connecteurs qui chauffent), soins sur quelques bobos (Francis alias Globe rouleur à une méchante éraflure à l'avant bras et ça enfle, il apprendra à son retour que son raduius est félé... il roulera encore deux jours comme ça
)... car il y a eu pas mal de chute dans l'autre groupe
Les plus courageux vont faire les courses pour le BBQ, et on passe tous une excellente soirée! Musique à fond (ha ces djeuns...
), victuailles et jus de fruits fermentés à profusion... Pas trop prolongée cette seconde soirée, demain faut pas trainer, hop tout le monde dodo avant 23h...
Jour 3: La déprime puis la banane !
Au réveil, au chant du coq du parc animalier du camping, stupeur
, le sol est humide, il a plu cette nuit, tout le monde tire la tronche... Mais assez vite, après café, brioches et le feu de bois ravivé par Olivier le Jardinier, le moral revient et le soleil aussi
Il est temps de faire la présentation des forces en présence:
Le DR de Joe
Olivier le jardinier et sa Transalpenduro bien allégée mais dont l'essentiel est d'origine.
La Glaude et son 400XR qui fait un beau bruit de mono comme j'aime, derrière le brêlon de Manu
Francis Globe rouleur et son flambant 250 CRF bien plus discret
Encore Olivier et l'Africa 650 de Pierre "Aplesro"
Encore une 650 bien conservée, celle de Thierry (TLR) et la CRF 1000 sa jeune sœur.
Les Transalp 650 de Jik et la 600 bien préparée de Guiohm
La 750 HRC (ou BBR comme vous préférez) de Rouxor.
La mamie 600 de 88 de votre serviteur.
On décolle sous le soleil à nouveau. Comme la veille, Baba se joint à Guiohm et moi, on se dirige vers Eu pour faire le plein, et trouver de quoi se faire à manger pour midi. Dans le centre qui vaut le détour
, au pied de la Collégiale, on demande et on nous indique une boulangerie accueillante, où de succulents sandwiches aux crudités, poulet et oeufs nous sont fournis avec le sourire. Mais plus de place sur les motos
zut, ha mais si Baba dispose de sacoches souples sanglées sur ses crashbars, hop il enfourne les victuailles coté droit à coté de la chambre à air de secours et Zou! on enquille les chemins!
Guohm et moi devant... ça commence bien, le chemin nous secoue les côtes, les motos chahutent entre deux trous
Mais Baba n'arrive pas... , je fais demi tour pour aller voir, il est tombé et a pu relever sa moto (lourdement chargée il faut dire)...
Je lui demande si ça va.
-Il me répond hilare "
Moi oui mais tu verrais la gueule des sandwiches"
On roule encore un peu et à nouveau c'est la discute, car c'est toujours pas la joie pour Baba, on décide de couper par la route la trace TT qui fait une grande boucle vers le nord au départ de Cayeux/mer pour le remettre sur une route qui l'aidera à rejoindre le second camp de base au nord est d'Amiens, qu'il pourra explorer en touriste en nous attendant, les hortillonnages, le quartier Saint Leu, la cathédrale devraient le consoler!
On se quitte au bord d'une petite rivière, après avoir mang... non, tenté de manger, enfin plus exactement ... bu ce qu'il restait de nos sandwiches!
Les deux Transalps reprennent les chemins, on traverse de somptueux paysages, plaines, forêts, sous bois, flancs de collines, toujours sous le beau temps!
Le rythme est assez bon, parfois même très bon, avec -quand l'occasion s'y prête- des vitesses à 3 chiffres dans les bouts droits et dégagés
! Peu de monde sur notre route, un groupe de cavalières, quelques promeneurs du dimanche, et par conséquent, sur cette trace rapide, on arrivera en tête au camping, le même que le premier jour (celui des cerises si vous avez bien suivi
), le temps de profiter du bar local, avec Baba qui est arrivé depuis un bail... bar et tablées installés sous un grand barnum, comme cet hiver.
On apprend par messages qu'Olivier a lourdement chuté, blessé au pouce il est reparti avec Joe et Manu pour l'escorter.
Aprè snous, encore 6 survivants arrivèrent donc au camping ce soir là. On se réparti dans 3 mobilhommes, puis on fait la fête sous le barnum, accueillis par le patron et sa petite famille. Encore peu de monde à cette date, nous sommes presque seuls.
Aplesro constate que sa 650 n'a quasiment plus d'huile
, on se collecte pour remplir autant que possible le carter et on espère que les dégâts ne seront pas trop gros.
Demain c'est la séparation, la fin de l'aventure, on fête ça dignement, belle ambiance où il sera question de
ladyboys à nouveau, je vous laisse chercher sur le Net, le rapport? Y en a pas , faut juste demander à Francis
Le dodo fut donc plus tardif que la veille
Le réveil ne fut pas trop dur, le soleil est encore radieux! Un copieux petit déjeuner qu'on fait traine autant que possible pour faire durer le plaisir de la compagnie, mais bon on n epeux pas boire 3 litres de café, même quand on est chtis... Vient le temps du harnachage des destriers, puis bisous virils d'arvouar à tout le monde, car ...oui
chacun repart chez soi, on se claque donc la bise, trop heureux au final d'avoir pu passer ensemble un si bon moment!
Guiohm et moi toujours
collés, décidément, on risque de jaser
! Nous enquillons la trace du jour 3, qui fonce vers Dunkerque. Mais on la quittera à un moment pour obliquer vers l'Est et nos pénates. Ça avance encore super bien, ... On se fait plaisir, mais dans un chemin qui contourne un champ de céréales, où on roule au pas dans les herbes hautes faute de pouvoir distinguer où se posent les roues, je vois la moto de mon partenaire disparaitre dans un trou! Un fossé de drainage y avait été creusé en travers ! Plus de peur que de mal!
On mettra une demi heure à extraire sa moto du machin!
Vers midi, on dégote une brasserie où on se remet dignement de notre weekend, puis peu avant Arras, séparation.
Je rentre a la casa par la route, mamie a super bien roulé, je suis fier de ma moto, et content de mes Michelin T63 aussi bons sur l'asphalte et sur l'angle que sur les chemins et la caillasse!
Bon c'est quand la prochaine!